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Les territoires institutionnels du Grand Paris c’est une chose, l’échelle des projets c’en est une autre. Si le législateur a souhaité institué des territoires, pour des raisons légitimes, la réalité des périmètres de projets appelle aujourd’hui les différents acteurs publics à une coopération renforcée qui dépasse souvent leurs limites administratives. C’est ainsi que des gouvernances basées sur les enjeux des projets, et leur échelle correspondante, émergent un peu partout. Parfois en amont des projets et le plus souvent en cours de projet. Ces gouvernances bricolées, au bon sens du terme, viendront-elles remodeler les territoires instituées ? Ou au contraire établir des coopérations entre différents acteurs – EPA, collectivités, SEM etc – au sein et entre les territoires ? Avec quelle place pour les opérateurs privés de la fabrique de la ville et la génération Y de l’architecture qui vient challenger les modes traditionnels de la fabrique urbaine ? Différents modèles sont aujourd’hui à l’œuvre. Les territoires qui reposent sur les agglo les plus anciennes sont dans la continuité de leur développement, les plus récents s’appuient sur un historique, des structures déjà en place, pour ne pas enrayer la machine. Mais pour ces derniers territoires, ce ne sera pas suffisant. Ils doivent repenser leur mode de développement.
Au-delà de ce qui est inscrit dans la loi, quelle répartition concrète des rôles entre les acteurs publics ? Avec quelle méthode et quels outils ? Et de manière transversale aux projets, avec quel rapport à l’innovation et de quelle innovation parle-t-on ? Enfin quelle implication des habitants et des usagers temporaires d’un territoire, pour préfigurer les futurs usages d’un projet ? Avec quelle limite et quels atouts ?
Notre invité de ce soir, que je remercie vivement pour avoir accepté notre invitation, nous fera part de ses réflexions et des projets qu’ils mènent en la matière. Il sera ensuite l’heure du débat sur sa vision du développement du territoire entre la Petite Couronne et Marne la Vallée, est-ouest, nord-sud, les conditions de réussite du Grand Paris Express et la complémentarité de son écosystème respectif avec celui de l’EPT 10.