Crédits photo © Ville hybride
Cette édition du Club Ville hybride-Grand Paris se tient dans un contexte de relative tension entre les établissements Publics territoriaux, la Métropole du Grand Paris et l’Etat. Ces tensions se chrystallisent autour des transferts de charges vers la Métropole et de querelles politiques liées à l’émergence de l’Alliance des territoires, dont Paris est absent. Le tout dans un mutisme de la part du gouvernement, dont le Préfêt fait valoir l’instabilité actuelle pour ne pas avoir à trancher et qui n’incite guère à l’apaisement des esprits.
Mais, dans les faits, le Grand Paris poursuit sa route, certes sans capitaine et sans vision partagée, mais aiguillé par les nouveaux canons de la fabrique urbaine, qui invente au jour le jour sa propre gouvernance, sa propre stratégie, ses propres modalités du FAIRE, en se fondant sur les grands enjeux urbains (mais pas assez vite, pas assez forts diront certains). Certes, lors de la dernière édition du Club Ville hybride-Grand Paris avec Thierry Lajoie, Aude Debreil, Laurent Girometti, Ariane Bouleau, Paul Mourier, Hélène Schwoerer, Claude Praliaud, Daniel Talamoni, nous en avions conclu que l’accumulation de projets ne ferait pas le Grand Paris…mais qui sait ? Et si l’Etat était le dernier maillon qu’il faille rendre plus cohérent pour permettre à tous de mieux penser, réaliser et gérer le Grand Paris ? Et si le rapport Castro était à la fois ce réactivateur et ce liant d’une vision plus partagée, à un moment où tous les acteurs de la fabrique urbaine, public, privé, citoyenne sont au même niveau de maturité par rapport aux grands enjeux urbain ? Vision et modalités certes encore inabouties, mais qui si on les met à la discussion, pour la énième fois diront certains, qui si on les met à la discussion, montreront que nous sommes bien plus prêts du but qu’on ne le pense, et de réaliser un Grand Paris en phase avec l’ensemble de ces enjeux (institutionnel, règlementaire, financier, citoyen). Le rapport Castro peut-il contribuer à rassembler le puzzle entre écosystèmes arrivés à maturité ? Et si, je me répète, et si toutes les parties prenantes, public, privé, citoyenne, étaient toutes au même niveau de maturité / grands enjeux des projets urbains ? Et si la solution n’était pas dans une gouvernance unifiée, monolithique, mais dans des modalités sachant s’adapter à leur contexte, dans le cadre d’écosystèmes ouverts, concevant leur propre gouvernance, leurs propres objectifs, leurs propres moyens, selon des périmètre ad hoc.
Quels sont les objectifs de cette édition du Club Ville hybride-Grand Paris ?
Donner la parole à Roland Castro pour qu’il nous fasse part des points clés de son rapport autour de trois grand sujets : 1-la vision, 2-la méthode, 3-les outils,
Passer les préconisations de Roland Castro au tamis de Jean-Louis Missika, et ouvrir de nouvelles perspectives.
Alimenter les échanges autour des points clé du rapport avec :
Valérian Amalric, architecte,
Yoann Till Dimet, fondateur de Soukmachines
Kelly Ung, urbaniste, Collectif Approches
Et Antoine Valbon, DGS de Grand Orly Seine Bièvre